2005-11-04 11:17:49
Quand une ligne ressort des eaux... ou la résurrection de Bort Eygurande.
D’octobre 2005 à janvier 2006, la retenue du barrage de Bort les Orgues est partiellement vidangée afin de procéder à une visite décennale des installations. Seulement 57 mètres de hauteur d’eau au niveau du barrage ont été vidangés et il reste tout de meme 45 mètres d’eau au point le plus haut. Les installations encore immergées ont été inspectées à l’aide de robots.
Profitons de cette opportunité pour tenter d’entrevoir quelques vestiges de la portion de ligne Bort les Orgues - Eygurande.
En raison de la hauteur d’eau restante, la plateforme de l’ancienne ligne n’apparait que plus haut en amont, vers Monestier Port Dieu. En 50 ans, beaucoup de vase s’est deposée et seuls les reliefs sont encore présents, peu de maisons sont encore debout.
Le pont de Monestier est encore immergé mais est visible. Ces vestiges sont facilement acessible du coté corrèze et e par plusieurs accés.
Plus en amont, vers Labessette, un pont ressurgi, meme si ce n’est pas un ouvage de chemin de fer. La plateforme est bien presente et visible.
En remontant encore le lit de la Dordogne, vers Confolent Port Dieu, un petit pont resiste difficilement à la montée de la vase.
En aval de l’abbaye de Confolent, la plateforme s’allonge en palier. Dans cette zone, un mur de soutenement est pratiquemment enseveli et une partie de la plateforme s’est littéralement ecroulé. Au fond, l’embarcadère des bateaux. L’entrée du tunnel de Confolent est elle aussi ensevelie.
Heureusement, le principal ouvrage de la ligne, le tunnel de Confolent, est encore visible, du moins la tete de tunnel Nord, coté Eygurande. L’immense mur de soutènement est lui aussi bien vaillant et résiste bien. Toutefois, ces deux ouvrages subissent les outrages du temps et de l’eau et le tunnel est ecroulé en son milieu.
L’entrée du tunnel coté Nord. Quelques pierres sont tombées.
Dernier ouvrage ferroviaire visible, un pont resiste lui aussi.
Enfin, coup de chance, des morceaux de traverses furent errigés dans du béton, sans toutefois en connaitre la raison. en cherchant bien, j’ai pu trouver ca ! Eh oui, un clou de traverse marqué 37 ! comme quoi !
Comme vous avez pu le constater, depuis la dernière vidange réalisée en 1995, le paysage a beaucoup changé. EDF prevoit que les vidanges partielles ou totales seront désormais trés rares. Toutefois, il vous est rappellé qu’il est trés dangereux de s’aventurer dnas le lit de la Dordogne. en effet, des pierres menacent de tomber, des pans complets de falaises habuituellements immergés se sont dores et deja effondrés et de nombreux puits, aujourd’hui à fleur de terrain, peuvent vous engoufrer. Attention donc si vous ne resistez pas à la tentation !
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